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L’ordonnance royale du 20 août 1723, créa un nouveau type de louis d’or. À l’époque, celui-ci était appelé « aux palmes » à cause de son motif représenté au revers : une élégante composition héraldique faite de deux L cursives entrelacées, surmontées d’une couronne royale fermée et ceintes d’une couronne de palme. À l’avers, apparaissait la nouvelle effigie du roi, la tête laurée à droite.
Cette pièce était d’importance. Tout d’abord, parce qu’elle était la première monnaie du règne personnel de Louis XV, car la Régence du duc d’Orléans s’était achevée quelques mois auparavant, le 16 février. Mais aussi parce que ce nouveau louis constituait une tentative de stabilisation de la livre, tournois fortement ébranlée par la crise qui suivit la banqueroute du système de Law en 1720. En effet, alors que le louis précédent, dit « aux deux L » créé en 1720, courait pour 54 livres avec un poids de 9,790 g, le louis « aux palmes » de 1723 ne valait plus que 27 livres pour un poids de 6,525 g (leur titre, « traditionnel », de 91,7 avait été maintenu). Entre ces deux monnaies, la valeur du gramme d’or était donc passé de 5,52 livres à 4,14, soit une diminution d’un quart de sa valeur !
Et c’est de là que vient le nom par lequel les numismates désignent traditionnellement ce louis d’or aux palmes : le louis « mirliton »… Curieux nom, dont voici l’explication :
Tout d’abord, qu’est-ce qu’un mirliton ? Il s’agit d’un petit instrument de musique, sorte de flûte faite d’un simple tube percé d’un trou. Souvent destinés aux enfants, les mirlitons étaient aussi jadis employés pour accompagner les petites chansons de rue, ces chansonnettes satiriques, ces poèmes moqueurs que l’on reprenait en cœur sur un air déjà connu. Ces textes simples, généralement courts, étaient écrits pour dénoncer les méfaits des puissants. Par extension, le terme de « mirliton » a fini par désigner également ces poèmes de faible qualité, aux vers faciles (on parle de « vers de mirliton »), car ceux-ci étaient imprimés sur des bandes de papier enroulées autour du tube de ces instruments de musique bon marché.
Ainsi, le terme de « mirliton », très à la mode autour de 1720, appliqué à ce nouveau louis d’or, signifiait littéralement que celui-ci « ne valait pas grand-chose », ou que celui-ci « était du pipeau »… Nul doute que ce sobriquet dénonçait la valeur de cette pièce réduite de 25 %.
Mal aimé, raillé, ce louis d’or ne fut frappé que dans quelques ateliers du royaume de 1723 à 1725 seulement.
Article réalisé par Gildas Salaün
Deux exemples de chansons de mirliton moquant la banqueroute de Law :
« Je n’ai ni billet de banque
Ni liquidations
Si l’argent comptant me manque
Je ferai des actions
De mon mirliton, mirliton, mirlitaine
De mon mirliton, dondon »
(Extrait d’une chanson de 1719)
« Dubois[1], sur l’onde Infernale,
Voyant venir le Régent
Cria d’une voix brutale :
Il n’est point ici d’argent
Ni de mirliton dondaine
Ni de mirliton dondon »